Je te parle pas mal de syndrome de l’imposteur, de sentiment d’illégitimité ces derniers temps.
Tu veux savoir pourquoi ?
Parce que c’est la raison n°1 qui fait que mes élèves, même si iels en ont toujours rêvé, n’ont jamais dessiné, ou n’en ont pas fait leur métier.
Pourtant, même s’il s’agit du blocage le plus important des artistes débutants ou confirmés, ce sentiment a quelque chose à nous apprendre.
Pourquoi les artistes souffrent (presque) toustes du syndrome de l’imposteur ?
Je vois plusieurs raison à ça, et l’une d’elle est le chiffre ahurissant donné par Brené Brown (et relayé par Les Tribulations de Marie sur Instagram en début d’année) : 43% des gens ont une cicatrice autour d’un évènement honteux lié à la créativité dans l’enfance et qui les perturbe encore aujourd’hui à l’âge adulte.
43 % !
C’est donc presque la moitié de la population qui n’ose plus du tout créer à l’âge adulte alors qu’iels en ont envie !
Et pourquoi ? Parce que dans l’enfance, un·e prof ou un parent peu délicat leur a fait une remarque qui les a complètement bloqué.
Moi ça me parait complètement fou, et surtout très très triste.
Tu te rends compte de toute la Beauté perdue à cause de ça ?
Heureusement, ce n’est pas insurmontable. J’en ai parlé dans cet article : Souffres-tu du syndrome de l’imposteur ? et je t’ai également donné 6 conseils pour te sentir légitime et retrouver confiance en toi.
Quelle est la leçon à tirer de ton syndrome de l’imposteur ?
Mon expérience personnelle
Tu sais , la toute première fois que j’ai rêvé de devenir illustratrice, je n’ai même pas essayé.
C’était en 2010, je vivais mon premier burn-out et je trainais sur Internet où j’avais découvert les blogs BD de Diglee, Margaux Motin et Pénélope Bagieu.
Et j’étais TELLEMENT SÛRE que j’étais nulle et que je n’arriverais jamais à rien, que c’était “trop tard pour moi” (à 21 ans LOL) que je n’ai MÊME PAS pris de stylo !
OK j’avais le bide tordu de jalousie, OK je rêvais de faire pareil tous les jours…
Mais j’étais alors tellement persuadée qu’elle avait le “talent” que je n’aurais jamais que je m’étais résigné.
“Tant pis” *pleure toutes les larmes de son corps à l’intérieur*.
J’étais tellement certaine que je ne serais JAMAIS au niveau de mes idoles.
Tu sais pourquoi ? Parce que j’avais plein d’idées préconçues :
- Le dessin, c’est un talent. Tu l’as ou tu l’as pas. Et j’étais certaine de pas l’avoir.
- Si je partageais mes illustrations et la recherche de mon style, plein de gens allaient me juger et me demander pour qui je me prenais
- Comment j’allais être nulle, j’allais me décourager, et puis abandonner, comme d’habitude. Donc autant ne pas commencer.
Bref, j’étais en train d’essayer de me convaincre que j’allais être mauvaise avant même de m’être laissé une chance.
Eh bah laisse moi te dire qu’aujourd’hui, j’ai envie de botter le fion à la Marie de 2010.
Parce qu’au final, non seulement je me suis aperçu que le talent n’existe pas, mais en plus il s’avère que je suis devenue assez bonne pour créer une entreprise basée sur mes compétences en dessin !
Ce que j’ai fini par comprendre
Au final, il m’a fallu attendre 6 ans de plus, la fin de mes études, un chômage de plusieurs mois et un accident de voiture traumatisant pour avoir enfin le déclic et oser me lancer.
(Et bien sûr, pendant tous mes cours, je dessinais dans les marges. J’ai même créé un jeu de cartes avec mes copines de fac !)
Au final, j’ai grandi.
Et j’ai fini par comprendre quelque chose : mon syndrome de l’imposteur ne pointe le bout de son nez que quand j’ai envie de faire quelque chose qui me fait TELLEMENT envie que j’ai peur de ne pas y arriver avant même de commencer.
En fait, c’est quand je vais faire quelque chose qui me sort de ma zone de confort.
Comme si en me répétant que ça ne pouvais pas fonctionner ou que je n’allais pas y arriver… Je ne serai pas déçue quand je raterais effectivement.
Depuis, pour moi, c’est devenu un bon signal.
Le signal que c’est le bon moment pour moi de foncer, puisque j’ai tellement envie de cette chose.
Ton syndrome de l’imposteur : un signal à prendre en compte toi aussi
Malheureusement, le syndrome de l’imposteur est un comportement toxique chez beaucoup de gens (notamment mes élèves avant qu’on ne commence à travailler ensemble), peut-être même chez toi.
Il t’empêche de prendre des risques, d’essayer de nouvelles choses ou de partir à la conquête de tes rêves et objectifs.
Comme par exemple trouver ton style artistique ou encore apprendre à dessiner en un mois.
Et ça me fend le cœur de voir ça ! Toute la Beauté qui pourrait exister sans ces blocages !
Alors je sais que ça te stresse, que ça fait peur, que tu ne sais pas par où commencer, que tu as l’impression qu’il est trop tard pour toi et que ton apprentissage va durer 10000 ans, que tu n’es pas assez bon·ne en dessin, que tu n’as pas de talent…
(t’as vu ? C’est fou hein ? On dirait presque ce que te dis la petite voix de la peur dans ta tête !)
Mais peut être que si tu te donnes une chance, tu vas te découvrir que ce n’est pas si difficile que ça et, pourquoi pas, changer ta vie ? Alors ne te laisse pas paralyser par la peur, laisse une chance à ton rêve d’art, de dessin, d’illustration !
Et quand tu entends la petite voix de la peur dans ton cerveau, dis -lui : “Oh salut toi ! Ca faisait longtemps ! Merci de me montrer le chemin ! “. Et interroge toi sur ce que te dit cette peur.
Où as-tu envie d’aller ? Qu’as-tu envie de créer ? Qu’est-ce que tu n’oses même pas imaginer tellement ce rêve parait fou ?
La réponse à ces questions te fournira ton nouveau cap à suivre. Et tout ça grâce à ton cher syndrome de l’imposteur !
Et si tu as besoin d’un peu d’aide pour dire “merde” à la petite voix de ta peur et dépasser ton syndrome de l’imposteur, tu peux rejoindre 30 Jours pour Oser Dessiner, le programme que j’ai créé pour faire sauter tes complexes et te pousser hors de ta zone de confort grâce à 30 exercices choisis avec soin.
