10 erreurs qui tuent ta carrière d’illustratrice

10 erreurs qui tuent ta carrière d’illustratrice
20 avril 2023 Marie Bambelle
In Artrepreneuriat

Dans cet article, on va parler des choses qui font mal : toutes ces erreurs que tu fais (peut-être) et qui freinent le développement de ton entreprise, t’empêchent de trouver des clients et réduisent ton chiffre d’affaire.

Bref, les erreurs qui t’empêchent de vivre de l’illustration !

Erreur n°1 : attendre

Ça c’est vraiment l’erreur principale que je constate chez mes élèves et parmi mon audience.

J’y ai même consacré l’épisode 2 du podcast et c’est l’épisode le PLUS écouté. C’est dire si le sujet est brûlant.

Attendre quoi ? Le choix est vaste ! Le plus souvent c’est :

  • être prêt-e
  • avoir plus de temps
  • avoir terminé son portfolio
  • te sentir légitime
  • [insère ici n’importe quelle excuse à laquelle tu peux penser].

Sauf qu’attendre, en fait c’est l’autre nom de la paralysie liée à la peur de l’échec, au syndrome de l’imposteur et à la peur de l’inconnu.

Et ça tue ta carrière tout simplement parce que quand tu attends, tu ne cherches pas de clients, tu ne créés pas ton entreprise, tu ne développe pas ton portfolio, tu ne participes pas à des évènements pro… Et ça te coûte à la fois du temps (perdu à attendre) et de l’argent (que tu ne gagnes pas parce que tu attends).

Bref, c’est la pire chose à faire.

Pour ce que ça vaut, c’est aussi mon plus grand regret : avoir autant attendu pour me lancer.

Erreur n°2 : Rester seule

Rester seul-e, c’est l’une des erreurs qui peut décider du succès ou de la faillite de ton entreprise. Oui c’est important à ce point.

La chose à faire maintenant que tu débutes, c’est de t’entourer de gens qui vivent la même chose que toi et qui galèrent tout pareil, mais pas aux mêmes moments. Des personnes qui te comprennent !

Par exemple, entoure toi de business friends à qui tu peux envoyer un message en pleurant un mardi aprem en leur disant que tu te trouves nulle et que tu n’y arriveras jamais et qui te répondront en te disant que tu es géniale, une vraie inspiration et regarde tout ce que tu as déjà accompli.

Va à la rencontre de collègues à qui tu pourras envoyer un vocal en leur disant : “MEUF J’AI EU UNE IDÉE INCROYABLE QU’EST-CE QUE T’EN PENSES?” et qui seront aussi enthousiastes que toi.

Prends un-e mentor-e qui est déjà passé par là où tu passe, qui sais ce que tu traverses et qui peut t’aider.

Rester seule te prive de plein d’opportunités, d’idées que tu n’aurais pas eu seule, d’une certaine intelligence collective, d’éventuelles collaborations… Et de belles amitiés !

Bref, je t’encourage à te créer une communauté et à nouer des liens avec des collègues qui ont une entreprise à peu près au même niveau que la tienne. Je te promets, ça change la vie.

Erreur n°3 : ne pas te considérer comme une artiste

Ne pas te considérer comme une artiste est une erreur mindset hyper sérieuse et si j’en crois ce que me disent mes élèves et mon audience, elle est très répandue.

Je ne compte plus celleux qui sont venus me voir en me disant : “ J’ai du mal à me dire illustratrice/à me prétendre artiste. Je dessine, c’est tout”.

Mais du coup, comment faire un métier qu’on ose même pas revendiquer ?

Tu imagines si les autres métiers faisaient pareil ?

Je n’ose pas dire que je suis garagiste. Je répare des voitures, c’est tout”.

Je ne me prétends pas boulanger. Je fais du pain, c’est tout”.

Sauf que ne pas assumer, utiliser des tournures de phrases qui contournent le fait de dire “je suis illustratrice”, ça pose plusieurs problèmes :

1 – ça rend tes potentiel-les client-es méfiant-es.

Tu ferais réparer ta voiture chez qui en premier ?

Un garagiste ou un mec qui te dirait : “Oh non je ne me prétends pas garagiste, je répare des voitures, c’est tout” ?

Moi c’est clair que j’irais chez le premier.

C’est pareil pour toi.

Tu crois que tes clients iront chez qui en premier ? Chez un collègue qui affiche fièrement “illustrateur” sur son site ou sa bio insta, ou chez toi qui leur dit : “Oh non je ne suis pas une artiste, je dessine c’est tout” ?

2 – Ca diminue la valeur de ton travail aux yeux des clients

Imagines que malgré ton auto-dénigrement, les clients aient tout de même décidé de travailler avec toi. Est-ce que tu crois qu’ils seront prêts à payer le vrai prix de ton travail si tu leur dit “je ne suis pas illustratrice, je dessine c’est tout” ?

Non, parce que si tu ne reconnait pas toi même la valeur de ton travail, personne ne le fera à ta place.

A découvrir si tu as des problèmes de pricing : Monet Mindset

3 – Tu sapes ta confiance en toi

En ne reconnaissant pas ton statut d’artiste, tu diminue ta confiance en toi.

Or, la confiance est littéralement la base de toute ton entreprise ! C’est elle qui te permet de démarcher, parler de ton travail, le montrer, créer de nouvelles illustrations…

Bref, c’est une phrase qu’il faut vraiment arrêter de dire (et de penser) !

 

Erreur n°4 : ne pas te considérer comme une cheffe d’entreprise

Là encore, ne pas te considérer comme une cheffe d’entreprise, c’est te tirer une balle dans le pied.

C’est une énorme erreur parce que c’est celle qui te fera :

  • négliger ta compta (“mais moi je suis une artiste, je ne comprends rien aux chiffres”)
    • (t’as vu, c’est marrant comme le statut d’artiste est plus facile à assumer quand c’est pour se dédouaner et se trouver des excuses ?)
  • ne pas te fixer d’objectifs, ne pas connaître tes chiffres, ne pas t’organiser
  • faire l’autruche devant l’administratif.

Et il se passe quoi dans une entreprise quand ces trois pôles ne sont pas gérés correctement ?

  • Tu ne connais pas tes chiffres (es-tu rentable au moins ?)
  • Tu fais les choses “au talent”, sans stratégie, de manière désorganisée (et tu as une énorme charge mentale).
  • Tu te retrouves dans des galères qui auraient pu être évitées si tu avais seulement ouvert tes mails
  • Tu n’avances pas (ou très lentement) parce que tu ne gères tout simplement pas ton entreprise.

Parce que tu n’es pas seulement illustrateur·ice.

Tu es cheffe d’entreprise.

Je sais bien que ton fantasme c’est de ne faire que dessiner pendant que quelqu’un d’autre s’occupe des choses sérieuses. Mais je suis désolée, ce n’est pas possible.

Alors prends toi au sérieux ça ne fait pas de toi un-e mauvais-e artiste.

Au contraire.

Ça fait de toi un-e artiste qui mange à sa faim et vit sereinement.

Ça fait de toi un-e bon-ne chef-fe d’entreprise.

Erreur n°5 – Ne pas travailler ton mindset

Le mindset, c’est ton état d’esprit. L’ensemble de tes croyances, de tes idées, de tes peurs et de tes blocages.

Le mindset, c’est aussi l’un des aspects qui permettra à une entreprise et à ta carrière d’illustratrice de décoller ou pas.

Alors ne pas le travailler est l’une des plus grosses erreurs que tu peux faire. C’est laisser les manettes de ton entreprise à Jean-Michel Syndrome de l’imposteur, Patrick Peur de l’échec et Roger Peur du jugement.

Comment faire ?

Parce que c’est difficile quand on est seul-e de mettre le doigt sur ce qui nous bloque et sur les croyances inconscientes qui nous font nous autosaboter.

Erreur n°6 : Ne pas investir sur toi, ne consommer que du contenu gratuit

Encore une erreur que j’ai faite au début de mon entreprise (ne cherche pas, je les ai TOUTES faites).

Je me suis dit “je peux le faire toute seule”, “je n’ai pas besoin de payer”.

Sauf que devine quoi :

  • déjà j’ai mis un temps fou à trouver les infos dont j’avais besoin (et encore, elles n’existaient pas pour les illustrateurices spécifiquement)
  • Ce temps que j’ai passé à chercher les infos, je ne l’ai pas passé à démarcher, trouver des clients, développer mon portfolio.
  • Je me sentais nulle et incapable puisque je n’arrivais à rien et que personne ne me disais si ce que je tentais était bien ou mal.

Alors qu’à partir du moment où j’ai investi pour la première fois (une formation à 1500€), tout à changé.

Déjà j’ai eu une méthode clé en main.

J’ai avancé à toute vitesse

Et surtout, ma confiance en moi a explosé. C’était comme si je m’étais donné la permission. Comme si quelque part, je m’étais dit : “je crois en toi, je te fais confiance”.

Et puis surtout crois moi, quand tu lâche une somme pareille, tu t’investis.

Tu fais les choses à fond, tu ne sautes aucun exercice.

Et tu sais quoi ? C’est aussi comme ça que viennent les résultats.

Erreur n°7 – penser que tu vas être “découverte” comme par miracle (et ne pas parler de tes offres)

Encore une sacrée croyance à dégommer !

Quand on débute, on fait un tel saut de la foi en appuyant sur “publier” son premier dessin sur Insta ou en mettant à jour son profil pour annoncer qu’on ouvre des commission qu’on a l’impression que le monde s’est arrêté de tourner, que tout le monde a les yeux braqués sur nous et qu’on a plus qu’à attendre qu’on nous contacte pour recevoir nos premières commandes.

Sauf que…

En fait, personne ne s’en est rendu compte.

Du coup on fait une story pour dire “vous pouvez acheter mes dessins” et on a l’impression que le job est fait.

Toujours pas. Parler de tes offres une fois ne suffit pas. Il faut le faire encore, et encore, et encore. Montrer ton travail encore et encore et encore.

Démarcher.

Parce que tu n’es qu’un murmure dans le brouhaha qui essaie de capter l’attention de ton client.

Et si tu ne murmure pas BEAUCOUP, tes clients ne te trouveront pas.

Pour être découverte “par miracle”, il faut provoquer le “miracle” en collant ton travail sous le nez de TOUT LE MONDE.

Erreur n°8  : embarquer avec toi les blocages des autres

Cette erreur est assez tricky car elle peut être inconsciente.

Ce que je veux dire par “embarquer avec toi les erreurs des autres”, c’est d’imprégner de l’humeur globale de ton milieu.

Par exemple, à force de suivre des artistes qui partagent leur pessimisme, qui n’arrêtent pas de dire à quel point le métier est précaire, à quel point c’est difficile… Tu peux finir par t’en convaincre et être découragée avant même d’avoir essayer.

Embarquer avec toi les blocages des autres,c ‘est aussi aller regarder leurs prix chez tes concurrentes et te calquer dessus.

Sauf que tu ne sais pas quelles croyances ils ont vis à vis de l’argent.

Tu ne sais pas quels sont leurs blocages. Tu ne sais pas s’il souffrent d’un syndrome de l’imposteur qui les empêche de facturer à leur juste valeur.

Et donc en copiant leurs prix, ce qu’il se passe, c’est que tu embarques avec toi leur money mindset (probablement tout pourri soyons honnête).

C’est pour ça que je t’encourage à fixer TES propres prix, qui fonctionnent pour TOI, pour la vie que tu vises sans aller copier chez les collègues.

Erreur n°9 – penser que l’argent n’est pas important

Tu as probablement déjà entendu ces phrases : “l’argent ne fait pas le bonheur” ou encore “l’important c’est de faire un travail qu’on aime”.

Et peut-être même que tu t’es déjà dit l’argent n’est pas important : “D’abord je gagne de l’expérience en dessin, ensuite je facturerais de vrais prix” ou quelque chose du genre.

Sauf que :

  • ça voudrait dire qu’on peut avoir soit l’un soit l’autre ? Soit l’argent, soit un travail que tu aimes ? Jamais les deux en même temps ?
  • l’argent c’est important. Le dessin a beau être ma passion, la passion ne remplit pas le frigo, ni la reconnaissance des gens à qui tu auras fait des “prix d’ami”.

Donc même si tu es une artiste, tu dois te préoccuper de l’argent qui entre et sort de ton entreprise.

C’est IMPORTANT.

Pour toi comme pour tes collègues (qui ne paient pas non plus leurs factures en kif).

Erreur n°10 – ne pas facturer au vrai prix parce que tu débutes

L’une des choses qui m’a le plus surprise quand j’ai commencé à parler d’argent avec mes élèves, c’est à quel point elles se  définissent elles-mêmes comme “débutantes”, allant jusqu’à chercher des offres d’emploi “pour débutant-es”.

Mais je n’en trouve pas, Marie j’ai besoin que tu m’aides à trouver des offres qui correspondent à mon niveau”.

Mais… évidement qu’elles ne trouvent pas !

Car qui a envie d’embaucher un·e pro débutant·e ?

Les gens n’indiquent évidemment JAMAIS qu’ils cherchent un ou une débutant·e.

Ils cherchent une illustratrice ou un illustrateur.

POINT.

On est plus à l’école, il n’y a plus de notes, plus de niveaux.

Il y a juste des professionnel·le·s.

Es-tu capable de réaliser la prestation demandée et de satisfaire le client ?

Oui ?

Alors tu factures le vrai prix.

Un prix qui te permet de vivre décemment, comme tu l’entends. C’est tout.

Oui mais Marie, ça me donne l’occasion d’étoffer mon portfolio !

Et alors ?

Le client ne te fait pas une fleur en te payant !

Tu réalises un travail, et tout travail mérite salaire, même le dessin.

Alors arrête de dire que tu es “illustratrice débutante” ou “illustrateur junior” et assume ton côté PRO.

 

Et voilà, c’était les 10 erreurs qui tuent ta carrière d’illustratrice dans l’œuf.

Si tu as besoin d’aide pour les dépasser, que tu en as marre d’attendre et que tu cherches une solution pour te lancer MAINTENANT, je peux t’aider !

Je propose un mentorat individuel pour t’aider à commencer. Une solution personnalisée avec des actions à mettre en place les unes après les autres ! Tu peux réserver ton appel découverte avec moi pour savoir si c’est la solution adaptée pour toi.

 

 

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