16 manières de sortir de sa zone de confort pour progresser en illustration

16 manières de sortir de sa zone de confort pour progresser en illustration
10 mai 2021 Marie Bambelle
In Mindset
illustration illustrant le concept de sortir de sa zone de confort

Parce que la zone de confort est un chouette refuge, mais que, parfois, on s’y ennuie beaucoup. Voici 16 idées pour sortir de votre zone de confort et progresser en illustration.

illustration illustrant le concept de sortir de sa zone de confort

La zone de confort, c’est quoi ?

La zone de confort, c’est les actions, les lieux, les sujets qu’on maitrise et dans lesquels on se sent à l’aise. C’est un état de contentement psychologique où l’on éprouve quasi aucun stress et peu d’anxiété et où nos performances sont relativement constantes.

Dans le domaine de l’illustration, la zone de confort est donc constituée de vos sujets et médiums de prédilections. Par exemple les fleurs à l’aquarelle, les femmes et les plantes, les portraits d’animaux, les scènes de science-fiction …

En gros, votre zone de confort en illustration, c’est votre « core content ».

C’est ce que vous dessinez lorsque vous n’avez pas d’inspiration, ce que vous gribouillez sans réfléchir lorsque vous êtes au téléphone ou encore ce vers quoi vous revenez toujours.

C’est donc un état très confortable et en sortir peut causer beaucoup de stress et d’anxiété.

Pourquoi sortir de sa zone de confort en illustration ?

« Mais alors » me direz-vous « Pourquoi en sortir, puisque c’est si fun ?! Marie B., pourquoi veux-tu nous faire aller vers le stress et l’anxiété ? »

Et bien les filles, c’est parce que dans la zone de confort… Ben il ne s’y passe pas grand-chose. Voir même il ne s’y passe rien.

Queudchi.

Queudal.

Dans la zone de confort, on se fait chier et on ne progresse pas.

Voilà, c’est dit.

Et comme le dit cette citation, célèbre dans le monde de l’entrepreneuriat :

« Le succès commence là où se termine notre zone de confort »

Par conséquent, si vous souhaitez devenir une illustratrice qui cartonne et être hyper fière de vos dessins, il va falloir vous remonter les manches et pousser les murs.

Voire même les défoncer à coup de masse les filles, n’ayons pas peur des mots (en plus, vous allez voir, ça défoule à mort).

Alors OUI ça fout les jetons. Mais c’est NORMAL. Et tant mieux. Parce que si vous n’avez pas peur et ben… C’est que vous êtes encore dans votre zone de confort.

(JE VOUS VOIS LÀ-BAS DANS LE FOND ! ALLEZ ON SE BOUGE ET ON ME FAIT 40 MONTÉES DE GENOUX !)

Et vous allez voir. Quand vous aurez fait l’effort de mettre un pied en dehors de votre « comfort zone », vous allez adorer ça. Parce que passés les premiers moments de doute, d’affolement et de stress, il se passe des choses incroyables.

Sortir de votre zone de confort en illustration, ça vous permettra de prendre confiance en vous et en votre talent, de trouver de nouvelles manières de dessiner, d’affiner votre trait et de peaufiner votre style graphique. En un mot, sortir de votre zone de confort vous permettra de progresser et de devenir une meilleure illustratrice.

16 choses à faire pour sortir de sa zone de confort et progresser en illustration

Bon, c’est bien beau tout ça, mais comment on fait concrètement pour sortir de sa zone de confort en illustration ? Pas de panique les copines, j’ai réfléchi pour vous et je vous ai trouvé 16 moyens de quitter ENFIN votre zone de confort pour progresser en dessin comme les queens que vous êtes.

Sortir de sa zone de confort c'est révéler la queen qui sommeille en nous.Gif de la reine de coeur avec la légende "out of my way peasants".

1. Participez à des challenges collectifs

Participer à un challenge collectif est une super manière de sortir de sa zone de confort quand on est illustratrice. En effet, la contrainte créée par les règles du jeu est parfaite pour vous forcer à vous dépasser. Il peut s’agir d’une contrainte de temps (un dessin par jour sur une période donnée par exemple), d’une contrainte de média (ne dessiner qu’à l’encre) ou d’une contrainte de sujet (thème imposé).

Il existe de très nombreux challenges collectifs et grâce aux réseaux sociaux, il est très facile d’y participer. En voici quelques-uns :

  • Inktober. Sans doute le plus célèbre des challenges collectifs en illustration. La règle est simple : chaque mois d’octobre, il faut réaliser un dessin à l’encre par jour pendant un mois en suivant une liste de mots imposés.
  • La Folktale Week. Elle se déroule chaque année en novembre et met à l’honneur les contes traditionnels du monde entier. Il faut réaliser une illustration par jour pendant une semaine en suivant une liste de mots.
  • La Childhood week. Créée par Béatrice Blue, une illustratrice que j’adore, la Childhood week se tient deux fois par an, en hiver et en été. Selon une liste de mots préétablie, il s’agit de représenter son enfance. Hyper inspirant !

Je ne vous en ai cité que trois, mais il existe de nombreux autres challenges collectifs pour les illustratrices et les illustrateurs !

2.  Tentez des « Draw this in your style »

« Draw this in your style », traduit littéralement, ça veut dire « Dessine ça dans ton style ».

Il s’agit en fait d’illustrations mises à dispositions par leurs créateurices pour qu’elles soient reprises par les autres dans leur propre style.

Elles sont un excellent moyen de sortir de sa zone de confort pour progresser en illustration car les Draw this in your style nous poussent à dessiner des sujets/des objets/des points de vue dont on n’a pas forcément l’habitude.

Pour en trouver, n’hésitez pas à explorer le #drawthisinyourstyle sur Instagram !

3. Vous lancer des défis personnels pour sortir de votre zone de confort

Pour sortir de votre zone de confort, rien de tel que de vous mesurer à vous-même !

Si vous n’êtes pas satisfaite de la manière dont vous dessinez quelque chose (par exemple… Les mains hum hum) challengez-vous ! Décrétez une demi-heure d’exercice quotidiens où vous ne dessinerez que ça. Dans toutes les positions, sous tous les éclairages…

Le but est de progresser.

(Même si on est d’accord, rater 52 dessins à la suite le premier matin, c’est hyper rageant.)

4. Testez de nouveaux médiums

On a toutes un médium de prédilection. Ça peut être l’aquarelle, les crayons de couleurs, les marqueurs à alcool… Ou bien même Photoshop.

Et c’est très bien d’être à l’aise dans son art avec une seule technique.

Mais je vous promets que votre pratique va carrément s’enrichir si vous sortez de votre zone de confort pour explorer de nouveaux horizons. Si vous vous formez à des médiums que vous ne maîtrisez pas, vous allez beaucoup progresser en illustration.

Déjà, vous allez dépoussiérer votre cerveau.

Mais en plus, vous allez importer des gestes d’une technique à l’autre et faire de belles découvertes.

Juré, ça vaut le coup même si on a parfois l’impression qu’on ne sait plus dessiner (et c’est la fille qui a lâché ses crayons de couleur chéris pour partir à l’assaut de Photoshop qui vous dit ça).

5. Vous entrainer à dessiner ce que vous détestez

Au hasard… La perspective ? Les voitures, motos, avions et autres engins à moteur ?

(Je dis ça totalement au pif hein, toute ressemblance avec des faits réel bla bla bla…)

Oui, je sais, ça craint. MAIS vous ne pouvez pas passer votre vie à ne dessiner que ce qui vous plait. Alors faites l’expérience rien qu’une fois.

Oui, forcez-vous à dessiner des choses que vous trouvez laides/inutiles/chiantes.

Car c’est là que vous réussirez vraiment à sortir de votre zone de confort et que vous progresserez pour de bon.

6. Sortez de vos sujets de prédilection

On a TOUTES des sujets qu’on explore encore et encore. C’est la définition même de la zone de confort. Mais pour amener de la variété, c’est pas mal de changer aussi.

(Comment ça « non » ?!)

Alors faites une liste de ce que vous ne savez pas dessiner ou encore de ce que vous ne dessinez jamais et allez-y.

Si vous ne n’incluez jamais d’animaux dans vos dessins, faites des tests.

Si vous ne jurez que par les paysages naturels, tentez le croquis urbain.

En un mot, sortez de votre zone de confort (ça commence à rentrer ou bien je continue ?) et renouvelez-vous.

7. Sortir de sa zone de confort : créer de nouveaux personnages

Toutes les illustratrices ont des gimmicks. Et oui ! Sans nous en rendre compte, nous dessinons « par défaut » toujours les mêmes personnages.

Ce sont très souvent des femmes, blanches, un peu sexy, avec des plantes, du thé et une ambiance cosy. Pfff… Un peu lassant non ?

Alors pourquoi ne pas sortir de sa zone de confort pour tenter de représenter d’autres typologies de personnages ? Par exemple des hommes, des enfants, des personnages racisés, des femmes, mais dans l’action, du dynamisme…

Toutes ces choses vous aideront à vous renouveler et à enrichir notre style !

8. Dessiner selon modèle vivant

Alors le dessin avec modèle vivant, c’est vraiment l’une des choses qui nous pousse le plus hors de notre « comfort zone » quand on est illustratrice.

En tout cas, moi, ça me rend à la fois très mal à l’aise et très stressée. Car il faut vraiment regarder le modèle (et dévisager les gens, les fixer, c’est malpoli). Il faut dessiner vite car la pose est limitée dans le temps. Enfin, il est plus que possible que le modèle en question soit tout-nu. Et ça, pour moi, c’est le fou-rire nerveux assuré.

Pourtant, toutes les fois où j’ai dessiné selon modèle vivant, j’ai ADORÉ ça.

Et surtout, j’ai ressenti d’énormes progrès tout de suite.

Parce que l’anatomie, ça ne s’invente pas. Et que même si mon style est peu réaliste, le modèle vivant m’aide à créer des poses et à adopter de nouveaux points de vues.

Alors je sais qu’en ce moment, c’est assez difficile (aka covid, pandémie, confinement, gestes barrières TMTC). Mais voici quelques idées pour dessiner d’après modèle vivant gratuitement malgré les mesures sanitaires :

  • Demander à un·e proche et faites-lui tenir des poses simples de 30 secondes, 2, 5, 10 ou 20 minutes
  • Vous vivez seule ? Dessinez votre chat ou votre chien en train de dormir
  • Pas d’animal à domicile ? Pas grave ! Sortez et posez-vous sur un banc au parc. Dessinez les promeneurs, les parents qui surveillent leurs enfants sur les jeux…

9. Dessiner en public = sortir de sa zone de confort +++

Ce qui nous amène à un point très intéressant : dessiner en public est une excellente manière de sortir de sa zone de confort en illustration.

Car dessiner en public, c’est attirer l’attention sur soi. Il est donc fréquent de se faire aborder par des curieu·x·ses qui y vont de leur petit commentaire ou compliment. Une bonne manière d’apprendre à se frotter à la réaction du public en direct et de prendre confiance en soi.

10. Tenter de représenter différentes ambiances

Toutes vos illustrations ont tendance à être dans la même ambiance ?

Et si vous en tentiez d’autres ?

Vous ne dessinez que des scènes qui se déroulent en plein jour ?

Alors essayez de représenter un décor nocturne, un jour de pluie ou encore de brouillard. Testez différents éclairages et conditions météo.

11. Créer des palettes de couleurs qu’on n’utilise pas d’habitude pour sortir de sa zone de confort colorée

Pour la couleur comme pour le reste, on a nos petites habitudes.

C’est humain.

Mais pour progresser en illustration, il faut sortir de sa zone de confort colorée et innover.

Attention, je ne dis pas que vous allez réinventer la roue (des couleurs, vous suivez mdr ?). Je parle d’innovation à votre propre niveau.

Il suffit tout simplement de délaisser vos couleurs favorites et de vous risquer sur le bizarre. Les associations qui vous font grimacer. Ce feutre que vous n’avez jamais utilisé. Ce crayon de couleur qui est encore tout grand parce qu’il n’a jamais été taillé. Vous savez duquel je parle, on en a toutes un comme ça. Il était dans une boite de 12 ou 24, on n’a pas eu le choix. Eh bien forcez-vous à l’utiliser (même si je vous comprends, ce vert… Il est si laid !).

Vous trouverez sans doute ça très moche.

Mais il est aussi possible que cette exploration autour de votre zone de confort colorimétrique vous fasse faire de belles découvertes.

12. Demander des critiques

Lorsque vous vous sentirez prête, demandez à votre audience si iels ont des critiques (CONSTRUCTIVES) à faire sur vos illustrations. Que vous soyez sur Instagram, Facebook, Behance, Tumblr ou que vous ayez simplement un blog sur lequel vous publiez vos dessins, posez la question à vos followers.

(N’hésitez pas à remballer net les cons qui vous diront « J’aime pas c’est moche »)

Là on touche au CŒUR de l’inconfort, je sais.

Recevoir des critiques sur son art, même quand on les a sollicitées, c’est HYPER dur car les illustrations que l’on créé sont tellement personnelles qu’on a l’impression qu’au fond, c’est nous qu’on critique.

Malgré tout, il faut réussir à détacher son égo de ses créations et à entendre ce que les autres ont à nous dire. Un œil neuf peut tout changer dans notre pratique de l’illustration et nous aider à progresser à vitesse grand V !

13. Assister à des évènements professionnels

Là encore, c’est un bond de géant hors de la zone de confort de n’importe qui.

Mais participer à des évènements professionnels vous permettra de rencontrer d’autres personnes de votre milieu. Vous pourrez réseauter un peu, faire la promo de vos réseaux sociaux… Et même rencontrer de futur·e·s client·e·s / associé·e·s / ami·e·s !

Salon de l’illustration, festival de la bande-dessinée, du livre jeunesse… Allez-y avec votre portfolio et quelques cartes de visite, assistez à des conférences et discutez avec les autres professionnels du secteur.

14. Se lancer dans un gros projet (et aller jusqu’au bout) = le meilleur moyen de sortir de sa zone de confort

Une autre forme de challenge personnel est de se lancer dans un gros projet.

Ouais, vous voyez de quoi je parle.

LE big projet qui fait BIEN PEUR.

Par exemple… Dessiner une BD entière.

Oui, je sais ce que vous vous dites : « je ne suis pas prête » ou encore « là c’est pas le bon moment ».

Alors les copines, j’ai un scoop pour vous : vous avez peur.

[A lire aussi : Se lancer dans l’illustration : Comment arrêter d’avoir peur ?]

Et c’est normal, les BIG PROJETS, c’est effrayant parce que c’est WAY OUT la zone de confort.

Mais se lancer et terminer un gros projet, malgré tous les doutes que ça provoque, toutes les remises en questions et toutes les angoisses à base de « je suis nulle j’arriverai jamais à rien dans ma vie », c’est une super façon de progresser en illustration en sortant de sa zone de confort.

15. Découvrir de nouveaux styles

Sortir de sa zone de confort, c’est aussi explorer de nouveaux horizons graphiques, même ceux qui ne nous attirent pas de prime abord.

Pour faire ça, allez à la bibliothèque et explorer les rayons BD ou albums pour enfants. Piochez au hasard, feuilletez, inspirez-vous. Sélectionnez les détails, gammes colorimétriques, ambiances…

Et essayez de les appliquer à votre propre style. Vous verrez, ça change tout.

16. Sortir de l’illustration proprement dite et tester de nouvelles activités artistiques

La créativité, c’est faire des ponts entre deux choses apparemment sans lien entre elles. Alors multiplier les découvertes et les expériences artistiques et une excellente manière de sortir de votre zone de confort.

Qui sait, c’est peut-être grâce à la poterie ou à la cuisine que vous aurez votre prochaine grande idée pour une illustration ?

 

Et vous, quelles sont vos méthodes pour sortir de votre zone de confort ? Quand vous le faites, avez-vous l’impression de progresser à toute vitesse ?

Dites-le-moi dans les commentaires !

Et n’hésitez pas à garder cet article inspirant sous le coude en l’épinglant sur Pinterest !

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