Ça y est, Inktober 2021 a commencé ! C’est la saison pour voir des merveilles et être inspirée à fond par ce que tu vois sur les réseaux sociaux. Malheureusement, ça peut vite devenir la période où tu te compares aux autres artistes et où tu commences à te sentir très mal à propos de tes compétences en dessin.
C’est pour ça qu’aujourd’hui, je te propose 5 conseils pour dresser tes barrières mentales anti-comparaison et ne pas te remettre en question à chaque fois que tu vois des illustrations “mieux” que les tiennes.
Pourquoi tu te compares ?
Tu peux te comparer aux autres pour plein de raisons différentes, mais qui découlent toutes de la même au final : le manque de confiance en toi et/ou en tes capacités.
Car quand tu te compares, qu’est-ce que tu te dis, au fond ?
- Les autres sont meilleur·es
- “Machi·ne est tellement meilleur·e que moi”
- Je n’y arriverais jamais
- Mes dessins ne ressemblent à rien
- Je ne suis pas assez doué·e…
Et puis parfois, il y a aussi le fait d’avoir dû apprendre tout·e seul·e pour certain·es.
Et c’était mon cas, au début du moins. Comme j’étais autodidacte, j’avais l’impression d’avoir loupé tout un tas d’infos hyper importantes qui allaient m’empêcher de progresser ou de devenir une “vraie” artiste. Je souffrais d’un énorme syndrome de l’imposteur qui me faisait me sentir très mal ou très déterminée, selon les jours (et on ne va pas se mentir, selon les dessins que j’arrivais à créer).
Parce que la comparaison peut également être bénéfique et t’aider à progresser en dessin.
Quand la comparaison est saine
Comme je te l’ai dit plus haut, se comparer aux autres ou comparer ses dessins peut-être très bénéfique.
La comparaison peut t’aider à progresser
Tel·le artiste t’éblouit par sa manière de traiter la lumière ? Tel·le autre par le mouvement qu’iel arrive à transmettre dans ses dessins ? Alors c’est probablement les prochaines choses que tu dois travailler de ton côté. Car la comparaison permet d’apprendre des points forts des autres illustrateurs et illustratrices.
Te comparer pour te rendre compte du chemin parcouru
Je te propose un exercice : reprends tes carnets de croquis ou, si tu es adepte du dessin numérique, remonte loiiiiiiiin dans ton profil Instagram. Maintenant, regarde les dessins que tu faisais il y a cinq ans. Ou même simplement l’an dernier.
Alors ? Avoue tu te compares maintenant, et… Tu te trouve MEILLEUR·E !
Utilise tes comparaisons pour te fixer de nouveaux objectifs
Il s’agit simplement d’écouter ce que ta comparaison de toi-même avec les autres te dit de te envies.
Tu es jalouse·x de quelqu’un parce qu’elle a réussit à publier une BD ? Tu envies l’illustratrice qui annonce qu’elle a décroché sa première exposition ?
Alors c’est sans doute que toi aussi tu as envie de faire ces choses.
Mais peut être que tu n’oses tout simplement pas encore t’autoriser à y penser parce que tu ne te sens pas encore prêt·e. Et c’est à ça que te sers la comparaison : à en prendre conscience pour pouvoir te fixer tes prochains objectifs.
5 conseils pour ne pas se comparer
1 – Compare toi à toi-même
C’est l’une des première choses que l’on apprend quand on commence à s’intéresser au développement personnel et au coaching : la seule personne à laquelle te comparer, c’est la personne que tu étais hier.
L’unique personne au monde à qui tu dois te comparer, c’est la version passée de toi-même.
Pour ça, écrire tous les jours dans un journal de bord ou un journal intime peut être très utile. Voici quelques questions que tu peux te poser pour te comparer à ta version passée :
- De quoi je rêvais ? Est-ce que j’en ai encore envie ?
- Est-ce que j’ai commencé à agir dans ce sens ? Pourquoi ?
- Qu’est-ce qui a changé dans ma vie cette dernière année ?
- Comment je me suis amélioré·e ?
Tu auras ainsi un aperçu des progrès réalisé ou bien de tes blocages. A toi alors d’utiliser ces comparaisons avec ta version passée pour avancer vers tes rêves d’artiste.
2 – Utilise ta jalousie pour découvrir ce que tu veux vraiment
Comme je te le disais plus haut, la jalousie et la comparaison peuvent être positives et t’inspirer de nouveaux buts et objectifs. Alors quand tu scrolles sur les réseaux sociaux et que tu ressens cette grosse pointe d’envie te tordre le ventre, arrête-toi un instant et écoute ce qu’elle t’apprend.
De quoi es-tu jalouse·x ? Son mode de vie ? Ses compétences techniques ? Sa reconnaissance professionnelle ?
En fonction des réponses qui te viennent, note les actions que tu dois mettre en place pour y arriver aussi.
3 – Identifie tes triggers
Mais parfois, la comparaison et la jalousie n’ont rien à t’apprendre. Tu es juste mal sur le moment, tu as déjà mis en place de nouveaux buts et commencé à apprendre de nouvelles choses…
Mais les résultats ne sont pas encore là et tu es frustré·e et triste parce que “tous les autres artistes sont meilleur·es que moi”.
C’est OK aussi. Parfois, tout ce qu’il faut faire pour arrêter de se comparer, c’est de couper le robinet qui t’envoie toujours plus de frustration et de jalousie. Et pour faire ça, tu peux :
- Soit déconnecter des réseaux sociaux pendant quelques jours ou quelques semaines
- Soit te désabonner des comptes qui te font te sentir mal.
Et il n’y a rien de mal à ça. Tu pourras toujours revenir quand tu te sentiras mieux et que tu auras repris confiance en toi. Mais continuer à te sentir mal ne vas rien faire d’autre que de créer un blocage créatif.
4 – Ne compare pas les pommes et les poires
Quand j’ai commencé à dessiner, j’étais très impressionnée par les tableaux de Rembrandt où chaque poil de moustache est peint individuellement. J’étais hyper complexée et je me disais que je ne serais jamais une aussi bonne artiste.
Et puis j’ai réalisé : ça ne m’intéresse PAS DU TOUT de peindre des portraits hyper réalistes. Vraiment pas. Par contre, j’adore raconter des histoire et créer de petites BD. Et c’est sûr que mon dessin est moins précis que celui de Rembrandt.
Mais en même temps, on ne fait tout simplement pas la même chose !
C’est comme si tu comparais des pommes et des poires.
Si tu cherches une poire et que tu prends une pomme, elle aura beau être la plus belle pomme que tu aies jamais vu, ça n’en sera pas moins une poire très laide.
Parce qu’elle n’aura ni la bonne forme, ni la bonne couleur, ni le bon goût.
Pourtant, ça sera une pomme magnifique.
Mais seulement si tu la compares à d’autres pommes.
Eh bien pour tes dessins c’est pareil : il est impossible de comparer deux styles différents en disant que l’un est meilleur ou plus légitime que l’autre.
Et le jour où je l’ai réalisé, ça m’a vraiment soulagé.
5 – Compare les même chapitres
En ayant lu le point précédent, je sais ce que tu dois te dire : “Bon OK mais les artistes dans le même domaine que moi sont AUSSI meilleurs”.
Et c’est là que je te réponds la célèbre phrase : “Ne compare pas ton chapitre 3 au chapitre 15 de quelqu’un d’autre”.
Par exemple : je fais de la BD. Pénélope Bagieu aussi. Si je décidait de me comparer, je serais EFFONDRÉE. Parce qu’elle a publié de nombreuses BD, qu’elle a écrit un best-seller avec les Culottées, qu’elle a reçu un Eisner Award… Mais ça serait oublier qu’elle a commencé plus de 15 ans avant moi !
Elle en est à son chapitre 22. Moi pas plus du chapitre 5 je dirais.
Pour toi c’est pareil. Rappelle-toi que les artistes que tu admires ont probablement un plus long chemin derrière eux que toi et que tu finiras par progresser à leur niveau.
En attendant, profite du chemin !