Vous en rêvez, vous en parlez depuis des années : “Oh ! J’aimerais tant me lancer dans l’illustration !”, “Je voudrais tellement sortir une BD !” et autres : “Ohlala, c’est mon rêve de vivre du dessin”.
Mais le temps passe et…
Bah rien.
Vous êtes paralysée par la peur rien qu’à vous imaginer vous lancer dans l’illustration.
C’est ballot, parce que quand on a peur, on ne fait rien. Et si vous ne faites rien, vous vous retrouverez dans 10, 15 ou 20 ans à toujours vous dire… “Ah si j’avais osé”.
Pas reluisant comme perspective hein ?
Mais pas de panique, car avoir peur de se lancer est tout à fait normal ! Et surtout, c’est un stade qu’on peut dépasser très facilement pour pouvoir (enfin) se lancer sur l’autoroute du kif !
Alors attachez bien vos ceintures, je vous révèle tout ce qu’il faut savoir (notamment une technique super-secrète à laquelle personne n’avait jamais pensé) (non) pour dépasser sa peur de se lancer dans l’illustration !
Pourquoi ça fait peur de se lancer dans l’illustration ?
Je ne prétends pas tout savoir, mais voici quelques pistes à explorer pour balayer devant votre porte et comprendre votre peur. Et la compréhension, c’est la première étape vers la libération (et le kif donc, si vous suivez bien).
1. Parce que ça nous pousse hors de notre zone de confort
Aaaaah, la fameuse “comfort zone” dont tous les gourous du développement personnel nous rebattent les oreilles en permanence. Peut-être en avez vous marre d’en entendre parler. Mais c’est un fait : nous sommes tous des êtres humains. Et l’humain, c’est quoi sa plus grande peur (enfin à part un AirBnb où y’a ni WiFi ni 4G je veux dire) ?
C’est l’INCONNU (et PAF le scoop !).
C’est donc pour ça que la plupart des gens se contentent d’une situation professionnelle qui ne leur convient pas (ou plus) MAIS qu’iels connaissent et qu’iels contrôlent. Iels préfèrent une situation qui ne les mets pas en danger à une situation meilleure mais qu’iels ne connaissent pas (se lancer et vivre de l’illustration par exemple).
Oui, c’est débile ET irrationnel. Mais c’est aussi une réaction HUMAINE.
Car fut un temps dans l’histoire de l’humanité où ce système de pensée nous a sauvé la vie. Mais c’était à la Préhistoire et, depuis, on ne court plus le risque d’être dévoré·e·s vivant·e·s par un tigre à dents de sabre si on sort des clous.
Alors il est temps de repousser les limites et d’aller voir ailleurs si l’herbe ne serait pas plus verte. Ou éventuellement si on ne pourrait pas devenir illustratrice, tant qu’on y est.
2. Parce qu’on a peur des responsabilités
Avoir peur de se lancer dans l’illustration, c’est aussi avoir peur d’être responsable de nos choix, les bons comme les mauvais.
Car tant qu’on est salarié·e, il y a toujours quelqu’un qui prend les décisions importantes (oui les grosses là, celles qui font bien peur) pour nous. Mais lorsqu’on se lance dans l’illustration, la seule responsable… Ben c’est nous !
Car lorsqu’on décide de se lancer dans l’illustration, c’est souvent en freelance. Et donc, on est toute seule ! (oui c’est SUPER flippant). Alors trouver des clients et des contrats qui respectent nos valeurs, investir dans du matériel, suivre telle formation… Tout dépend de nous. Et si l’on se trompe, c’est à nous d’assumer et d’en payer les pots cassés.
C’est donc un poids moral assez lourd à porter sur ses petites épaules de débutante ! Et puis… qu’est-ce que ça fait peur de se dire que notre travail et nos erreurs ont des conséquences directes sur notre chiffre d’affaire, et donc sur nos revenus. C’est sûr que quand on est salarié, le salaire qui tombe chaque mois, quelle que soient nos performances, c’est beaucoup plus rassurant !
3. Parce qu’on a un bon gros syndrome de l’imposteur
Tout comme la “zone de confort”, le “syndrome de l’imposteur” est l’un des grands classiques du développement personnel appliqué à l’entrepreneuriat et au monde des freelances. Et quand on se lance dans l’illustration, c’est encore plus fréquent.
Le syndrome de l’imposteur, c’est cette impression complètement irrationnelle (mais bien BIEN persistante) que (au choix) :
- vous n’avez pas les compétences que vous prétendez avoir (alors que si, promis !)
- vous n’avez aucune légitimité car vous êtes autodidacte. Or, en France, on aime bien les beau diplômes bien emballés avec de jolis rubans. Point de salut pour les autodidactes : si on a pas le diplôme, on est DES GROS NAZES (pense votre syndrome de l’imposteur).
- vous ne trouvez pas vos dessins assez bien pour être vendus et vous avez honte de prendre l’argent de vos clients en échange de votre travail.
Sympa comme tout hein ?!
La bonne nouvelle quand on se lance dans l’illustration, c’est que plus le temps passe, plus on apprend à ne pas écouter cette impression et à faire la différence entre nos vraies lacunes et notre syndrome de l’imposteur. La mauvaise en revanche, c’est que l’impression d’être une grosse blague ne disparait jamais complètement.
4. Parce qu’on a peur de se louper en beauté
Peut-être que j’aurais dû mettre cette partie en premier car la peur de l’échec est souvent la raison NUMERO UNO qui fait qu’on a la trouille de se lancer dans l’illustration. Oui oui, pas la peine de vous cacher là bas dans le fond ! Je les entends, vos doutes. Je les connais, je suis passée par là moi aussi (et j’y passe encore certains jours, on est pas à l’abri d’une grosse rechute) :
“Et si ça ne marche pas ?”
“Il va se passer quoi si tout le monde trouve que mes dessins sont SUPER MOCHES ?!”
“Je vais devenir la risée de ma famille et de mes amis parce que personne ne m’achète mes illustrations !!!!”
“AAAAAAAAAAHHHHHHHH” (*hurlement de panique intérieur*)
Et si on creuse un peu plus, la traduction encore plus profonde de cette peur de l’échec, c’est la peur du JUGEMENT DES AUTRES. Et, encore PIRE : la peur de votre jugement à vous.
Vous avez peur de votre ambition. Parce que tomber de plus haut, c’est se faire encore plus mal. SPLASH sur le pavé.
Peur de se lancer dans l’illustration : ça se manifeste comment ?
Si vous avez lu la première partie de cet article, peut-être que vous avez soupiré en vous disant :
“Non mais moi ça va, en fait j’ai pas peur. J’ai juste *insérer ici une excuse*”.
Alors lisez ce qui suit, parce qu’il est probable que si vous avez envie de vous lancer dans l’illustration et que ce n’est pas encore fait, vous êtes juste dans le DÉNI. (Le déni c’est le terme scientifique pour dire que vous mettez la tête dans le sable avec les fesses en l’air, comme une autruche.)
Alors laissez-moi vous présentez les signes qui montrent que vous avez la trouille de vous lancer dans l’illustration.
Signe n°1 : vous avez plus d’excuses que Beyoncé a de Grammy Awards
“Je ne suis pas prête, je n’ai pas trouvé mon style, mes dessins ne sont pas encore assez beaux”
“Je n’ai pas assez d’argent de côté pour tenter d’être artiste freelance ”
“Ce n’est pas le bon moment, la conjoncture économique, tout ça… Les gens ne vont jamais acheter, j’ouvrirai ma boutique en ligne à la reprise”
“Je viens d’avoir un rhume, je suis fatiguée.”
Les excuses – plus ou moins bonnes – sont l’un des premiers signes qui montrent que vous avez peur de vous lancer dans l’illustration. Et si certaines sont tout à fait légitimes (par exemple, si vous jugez ne pas avoir assez de réserves financières pour tenter le coup), d’autres le sont beaucoup moins.
Dans cette catégorie, on peut citer :
- “Je n’ai pas le bon matériel, il me faut des Polychromos/Photoshop/une tablette graphique de pointe…“
- “Il faut d’abord que je me construise une communauté sur Instagram“
- “Personne ne va aimer mes dessins“.
Ces excuses sont incroyablement courantes, croyez-moi.
Comment je le sais ?
Et bien tout d’abord parce que je les ai moi-même prononcées (shame on me). Et ensuite parce que ce sont celles qui reviennent le plus souvent dans les commentaires sous les publications des illustrateurices que je suis sur les réseaux sociaux.
Alors faites votre propre examen de conscience et soyez honnête avec vous-même pour démêler ce qui est une véritable raison d’une bête excuse.
Signe n° 2 : “Mon plus gros défaut ? Je suis perfectionniste”.
Et si, lors d’un entretien d’embauche, cette réponse bateau est à proscrire définitivement, le perfectionnisme est EFFECTIVEMENT un gros défaut quand on veut se lancer dans l’illustration (et dans l’entrepreneuriat de manière générale).
C’est aussi l’un des signes les plus évidents que vous repoussez le moment fatidique en vous noyant sous des détails insignifiants :
“Non mais il faut que je reprennes toutes les couleurs de mon site, elles sont décalées d’un dixième de Pantone !”
“Je n’arrive pas à me décider entre les polices de ma marque : plutôt Calibri ou Calibri light ?”
“IL Y A TROIS PIXELS DE TROP DANS CE DESSIN IL FAUT ABSOLUMENT QUE JE LES ENLÈVE”
Hum hum…
Le perfectionnisme n’est VRAIMENT pas une qualité quand on se met à son compte et qu’on se lance dans l’illustration. C’est juste un moyen qu’à trouvé votre cerveau pour vous faire croire que vous n’avez pas peur. Mais autour de vous, personne n’est dupe. Les trois pixels, la couleur du logo, la police… C’est juste une manière de ne pas vous avouer que vous avez une énorme trouille.
Et en plus, je vais vous dire un secret : tout le monde s’en fout que les couleurs ne soient pas les bonnes. Il n’y a que vous qui le voyez.
Alors vous pouvez attendre d’atteindre la perfection avant de vous lancer. Mais gardez à l’esprit que rien n’est jamais vraiment parfait. Par conséquent, il est probable que vous finissiez par ne JAMAIS vous lancer.
Alors arrêtez de coupez les cheveux en quatre et lancez-vous. Et puis… Vous connaissez le célèbre dicton en entrepreneuriat ?
“Better done than perfect”, c’est-à-dire : “Mieux vaut fait que parfait” !
(Petite précision : je ne vous incite évidemment pas à bâcler votre travail auprès de vos clients bien sûr ! Faites toujours, TOUJOURS de votre mieux à ce moment là. Votre réputation d’artrepreneuse – et donc votre CA – en dépendent !)
Signe n°3 : courir après la légitimité
Je vous vois, vous qui enchainez les formations ! Que ce soit sur le SEO, l’affiliation, l’usage des réseaux sociaux pour booster son business ou encore sur le storytelling… Tout est bon pour retarder votre lancement puisque vous ne savez pas encore tout !
Alors d’abord, laissez-moi vous dire que moi aussi, j’adoooore les formations.
En tant qu’entrepreneuse créative, je me DOIS de rester informée de ce qui se passe dans ma niche. Et vous aussi, je ne dis pas le contraire.
Par contre, si vous retardez votre lancement dans l’illustration parce que vous n’êtes pas au point sur tel ou tel sujet (ça peut aller du découpage d’une BD à la théorie des couleurs ou encore à la création de personnages), vous êtes en train de fuir. C’est même l’un des signes les plus évidents que vous avez peur de vous lancer.
Parce qu’on n’est jamais 100% prête. Et il n’y aura jamais aucun moment où vous vous direz : “ALLEZ C’EST BON JE SAIS TOUT C’EST PARTI MAINTENANT YOUPI YOUPI POUSSEZ VOUS JE DÉBARQUE DANS LE GAME.”
Alors arrêtez de fuir et foncez !
Mais bon, c’est bien gentil tout ça, mais comment on fait concrètement ?
La seule et unique technique qui fonctionne pour vaincre votre peur de vous lancer dans l’illustration
Je vous l’ai promise en début d’article, alors la voilà, la super technique qui fonctionne à tous les coups pour se lancer dans l’illustration.
Attention, roulements de tambour…
Pour arrêter d’avoir peur de se lancer dans l’illustration il suffit de… SE LANCER !
(Je sais, ça fait un choc, je vous laisse deux minutes pour vous remettre de l’info.)
Oui, vous avez envie de me frapper là tout de suite. Mais laissez-moi développer.
Comme dit le proverbe : “Un voyage de cent lieux commence par un simple pas.”
Alors pour enfin mener la vie de vos rêves (ou en tout cas en prendre le chemin) faites-le, ce f*cking premier pas !
Ça peut être aussi simple que d’inscrire “Illustratrice” ou “Mes commissions sont ouvertes” dans votre bio Instagram.
Ou encore une chose aussi minuscule que de vous créer une adresse mail professionnelle.
Ou même simplement d’en parler à votre meilleur·e ami·e en lui disant “Si tu connais quelqu’un qui a besoin d’une illustration, donne lui mon numéro“. Le bouche-à-oreille peut être très efficace pour gagner en visibilité quand on débute dans l’illustration et décrocher ses premiers contrats avec des clients.
Et comme ça, tout simplement, vous vous serez lancée.
Alors bien sûr, il ne s’agit pas de s’arrêter là. Après le premier pas, faites en un deuxième, tout aussi petit si vous avez encore peur. Puis un troisième, un quatrième, etc. Le but est de ne jamais s’arrêter de marcher.
Et de bien garder à l’esprit que vous vous êtes lancé dans un marathon, pas dans un sprint.
Le mot de la fin : soyez fière car vous avez finalement osé vous lancer dans l’illustration !
Oui, soyez fière. Même si vous n’avez pas encore fait ce fameux premier pas. Car rien que le fait d’être en train de chercher à combattre votre peur, c’est – en fait – déjà un premier pas. Vous allez y arriver et vous lancer pour de bon très bientôt.
Alors bien sûr que vous allez faire des erreurs. Ça fait partie du jeu. Mais vous apprendrez de ces erreurs, vous vous relèverez et vous continuerez votre route d’artrepreneuse. Parce que c’est ça, avoir un business d’illustration.
C’est réussir à vivre de son art tout en étant une cheffe d’entreprise.
Et rien que de vous être lancée, c’est déjà ÉNORME.
Vous pouvez être fière de vous pour ça (et si vous ne l’êtes pas encore, moi je le suis pour vous. Ouais, je suis grave fière de vous !).
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